Sorties de la semaine du 17.07.2024

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15 juillet 2024 | Meryl Moser, directrice
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LOVE LIES BLEEDING

Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle, Montreux et Vevey

Lou, gérante d'une salle de sport, tombe amoureuse de Jackie, une culturiste ambitieuse. Leur relation passionnée les entraîne dans une spirale de violence. Rose Glass, après "Saint Maud", explore les aspects toxiques de l'amour et la dynamique de pouvoir dans les relations intimes. Elle explique : "Les deux films abordent des personnages en quête de changement et les dynamiques de pouvoir dans les relations intimes. L’amour est souvent perçu comme un but à atteindre, quelque chose qui vous rendra meilleur, mais la réalité est bien plus complexe. "Love Lies Bleeding" évoque les aspects toxiques de l'amour et comment il peut susciter à la fois l'excitation et la terreur."

Le film se déroule dans le monde du culturisme des années 1980, une décennie marquée par l'excès et l'artificialité, où les stéroïdes et l'ambition sans limites jouent un rôle central. Pour incarner Lou, Kristen Stewart s’est révélée être une évidence. Jackie est interprétée par Katy O'Brian, connue pour son travail dans des franchises comme "Ant-Man and The Wasp: Quantumania" et "The Mandalorian". O'Brian, bien que terrifiée par le rôle, a été captivée par le personnage : "Quand j'ai lu le scénario, j'étais vraiment terrifiée. Je savais qu’il s’agirait du rôle le plus difficile de ma carrière. Je me sentais à la fois intimidée et excitée."

La costumière Olga Mill, connue pour son travail sur "Hérédité" et "Sur le chemin de la rédemption", s'est concentrée sur les aspects les moins reluisants des années 80. "Les gens ont une vision glamour des années 80, mais Rose et moi voulions quelque chose de plus authentique," explique-t-elle. Le film est ancré dans une Amérique sordide, symbolisée par une salle de sport miteuse et un club de tir, offrant une vision exacerbée de la culture américaine.

Ben Fordesman, directeur de la photographie, s'est inspiré du travail de Robbie Müller sur "Paris, Texas" et de William Friedkin sur "Police fédérale, Los Angeles". Rose Glass a conseillé à son équipe de visionner un très large choix de films, allant du thriller érotique "Showgirls" de Paul Verhoeven, à "Crash" de David Cronenberg, en passant par "A Snake of June" de Shin'ya Tsukamoto jusqu’au road-movie "Paris, Texas" de Wim Wenders.

Ed Harris incarne Lou Sr., le père de Lou, un trafiquant d'armes et collectionneur de scarabées, dirigeant la petite ville du Nouveau-Mexique. Harris affirme : "Les gens devraient-ils craindre mon personnage ? Eh bien, tout dépend du comportement des gens qu’il rencontre. S'ils se conduisent bien envers lui, ils n'ont aucune raison de le craindre. Mais si vous faites quelque chose qui ne lui plaît pas, là vous pouvez vous sentir en danger."

Selon "20 Minutes", Rose Glass plonge Kristen Stewart et Katy O’Brian dans un "bain de sang sexy". "Voici" souligne que Glass signe "un thriller violent, lesbien et féministe, où elle confirme la singularité et la richesse de son univers". Quant à "Culturopoing.com", ils affirment que "Love Lies Bleeding" impose la réalisatrice comme "la cheffe de file d’un cinéma féminin rageur et puissant". Enfin, "Ecran Large" note que le film confirme que le cinéma de Rose Glass développe "un passionnant nihilisme féministe".

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TWISTERS

Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle et Vevey

"Twisters" n'est ni un reboot, ni un prequel, ni une suite directe, mais un nouveau chapitre centré sur un nouveau groupe de chasseurs de tornades.

Tourné sur pellicule 35 mm pour une esthétique authentique, "Twisters" rend hommage à ses origines tout en innovant. Le prologue introduit un "Dorothy" 2.0, un clin d'œil au système de capteur du premier film. Les décors ont été soigneusement choisis, notamment une scène emblématique dans un champ de tournesols, recréée à partir de fleurs artificielles pour des raisons pratiques.

Le film bénéficie d'un casting de premier ordre et d'une équipe technique chevronnée. Frank Marshall et Patrick Crowley, producteurs de franchises à succès comme Jurassic Park/World et Indiana Jones, ont rejoint l'aventure, avec Steven Spielberg en tant que producteur exécutif. Le scénario est signé par Mark L. Smith, connu pour The Revenant, tandis que Dan Mindel, directeur de la photographie, et Benjamin Wallfisch, compositeur, apportent leur expertise.

Intégrant des éléments modernes et des inspirations de classiques du cinéma catastrophe, Lee Isaac Chung, réalisateur du film, s'est inspiré de French Connection et 60 secondes chrono pour les scènes de poursuites, et a puisé dans des œuvres de Spielberg pour figurer les phénomènes monstrueux.

Le tournage a été une aventure en soi, avec 60 jours de production, dont 40 consacrés aux scènes de poursuites en voiture à travers la Géorgie. La sécurité était une priorité, avec une équipe dédiée à la surveillance météorologique en continu. L'authenticité était également au cœur du projet, avec des consultations auprès de météorologues et de chasseurs d'orage pour garantir une représentation fidèle des tornades.

Glen Powell, qui incarne Tyler, a apporté une expérience personnelle intense, ayant survécu à une tornade de force F5 dans son enfance. Plusieurs techniciens avaient déjà travaillé sur le premier Twister, créant une continuité et une nostalgie palpable.

Les conditions météorologiques ont parfois compliqué le tournage, comme lorsqu'un vent de 130 km/h a ravagé les décors avant même que l'équipe ne commence à filmer. Le réalisme a été poussé à l'extrême, avec des décors construits uniquement pour être détruits, et une quête minutieuse pour trouver le bon sable pour certaines scènes ou l'argile rougeâtre du site de tournage ne correspondait pas au critères du réalisateur.

Synopsis

"Twisters" nous plonge au cœur de tornades dévastatrices. Le film suit Kate, une ancienne chasseuse de tornades traumatisée par une expérience passée, qui préfère désormais étudier les tempêtes en sécurité depuis New York. Cependant, lorsque son ami Javi lui demande de tester un nouveau détecteur de tornades, elle accepte de retourner sur le terrain. Là, elle rencontre Tyler Owens, un chasseur de tornades téméraire célèbre pour ses vidéos sur les réseaux sociaux. Alors que la saison des tempêtes atteint son apogée, des tornades d'une ampleur sans précédent menacent leurs vies.

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GARFIELD : HÉROS MALGRÉ LUI

Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle, Martigny, Montreux et Vevey

"Garfield : Héros malgré lui" plonge le célèbre chat d'intérieur dans une nouvelle aventure pleine de rebondissements. Amateur de lasagnes et détestant les lundis, Garfield se retrouve forcé de quitter sa vie confortable après avoir retrouvé son père disparu, Vic, un chat des rues au look négligé. Accompagné de son fidèle ami, le chien Odie, Garfield doit aider Vic à réaliser un cambriolage à la fois risqué et hilarant.

Les interactions entre les personnages offrent des moments de comédie et de tendresse.

Ce film met en lumière le contraste entre la vie de confort et la dure réalité de la rue, tout en explorant les thèmes de la famille, de la loyauté et de l'aventure. Garfield, habituellement paresseux et réticent à tout effort, se voit confronté à des situations qui le poussent à se dépasser et à découvrir un courage insoupçonné en lui.

Les fans de Garfield retrouveront avec plaisir les éléments qui ont fait le succès du personnage : son amour pour les lasagnes, son aversion pour les lundis, et son humour pince-sans-rire. Mais ils découvriront également de nouvelles facettes de sa personnalité à travers cette aventure inattendue et palpitante.

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ELYAS

Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle et Vevey

"Elyas" raconte l'histoire d'un ancien soldat des Forces Spéciales, solitaire et paranoïaque, devenu garde du corps pour Nour, une jeune fille de 13 ans, et sa mère Amina, venues du Moyen-Orient. Tandis que l’ex-guerrier et la jeune fille s’apprivoisent, un mystérieux commando les prend pour cibles. Elyas ne reculera devant rien pour les sauver.

"Elyas" est né grâce à Mathias Rubin, qui a demandé à Florent-Emilio Siri en 2022 s'il souhaitait refaire un film d’action. Siri, d'abord dubitatif, a été séduit par l'idée lorsque le nom de Roschdy Zem a été évoqué pour le rôle principal. Il explique : "Non seulement c’est un grand acteur, dont on peut sentir toute l’humanité dans chacune de ses interprétations, mais il a surtout cette présence, comme Steve McQueen ou Lino Ventura, qui est obligatoire pour un film d’action."

Le scénario s'inspire d'histoires réelles concernant des mariages forcés de très jeunes filles et des princesses fuyant des situations oppressives, ce qui a fourni un riche terreau pour imaginer cette fiction.

Florent-Emilio Siri, connu pour ses films d'action comme "Nid de guêpes", "Otage" et "L'Ennemi intime", revient au genre après une pause. Il voulait un héros complexe avec une vraie problématique, inspiré par des films comme "Taxi Driver" de Scorsese ou "Les Trois Jours du Condor" de Pollack.

Roschdy Zem, bien que sportif, a dû s'entraîner intensivement au maniement d'armes lourdes pour le film, une compétence qui, bien que parfois invisible à l'écran, ajoute de la crédibilité à son personnage.

Siri s'est inspiré du film "Le Château de l’Araignée" de Kurosawa pour sa manière de filmer la violence : imprévisible, organique et émotionnellement intense.

Le casting a été un véritable défi. Florent-Emilio Siri voulait une jeune actrice authentique. Jeanne, découverte par hasard lors des essais, s'est avérée être la perle rare, capable de capturer l'essence du personnage avec une maturité surprenante.

"Elyas" a reçu des critiques positives pour son action captivante et ses thèmes profonds. Selon "CNews", le film est "absolument captivant de bout en bout" et explore des thèmes comme la solitude et la rédemption. "Le Journal du Dimanche" le qualifie de "thriller ambitieux" avec une mise en scène nerveuse et brutale, tandis que "Le Parisien" loue ses séquences d’action, notamment un plan séquence époustouflant dans une caravane. "GQ" souligne que le film, influencé par le cinéma des années 70 et les œuvres de Paul Schrader, prouve que Roschdy Zem peut encore être un acteur crédible dans l'action. "Paris Match" prédit même la naissance d’une nouvelle licence de film d’action.

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L'EMPIRE

Sortie dans les salles de cinéma de Vevey

Entre "Ma Loute" et "La Vie de Jésus", entre le ciel et la terre, Bruno Dumont nous offre une vision caustique, cruelle et déjantée de "La Guerre des étoiles".

Bruno Dumont explique ce qui l’attire dans les films intergalactiques comme "La Guerre des étoiles" : "Au cinéma, les odyssées spatiales, avec plus ou moins de bonheur, sont un grand spectacle très cinématographique où se jouent métaphoriquement - pour ses accointances avec les lieux et les abîmes de notre vie intérieure - les grandes questions métaphysiques irrésolues de l’humanité : la quête de l’Absolu, l’origine et la fin du monde, la lutte du Bien et du Mal, l’Apocalypse, l’Exil, l’Invasion, les mystères de la Vie, de l’Amour... Le tout avec des héros mythologiques sous les dehors et les ressorts inépuisables des lieux et des temps, ceux du passé, du présent et de l’avenir."

Avec "L'Empire", Dumont joue le jeu du genre avec des planètes antagonistes, des forces adverses, des rayons laser et autres cavaliers de l’Apocalypse. "Ce sont surtout des genres cinématographiques qui sont ici assemblés et, avec eux, leurs visions opposées qui, du coup, regimbent entre elles. Le tout prépare pour ainsi dire le maelström," précise-t-il.

Bruno Dumont retrouve Fabrice Luchini après "Ma Loute" (2016). Le réalisateur note : "Fabrice Luchini marche droit à l’oreillette et c’est lui qui marche... Son costume théâtral l’a vite monté aux rideaux et, perché si haut, il a magistralement interprété l’oiseau. Le sérieux confine si naturellement au burlesque chez cet homme qui monte en spirale et descend en piquet telle une alouette au-dessus d’un champ agricole, chantant à tue-tête sa trille."

Les planètes du Bien et du Mal sont représentées par une église et un château. "Sur la terre, l’immatériel fait son lit dans le matériel. Ne croyant pas aux idéaux, je ne crois pas au sacré proprement dit : le sacré, c’est du profane qui germe. La Sainte-Chapelle, des pierres assemblées. La consubstantialité du monde et des choses rend pour l’esprit cette dissociation machinale, celle d’un dilemme moral, impropre," explique Dumont.

La plupart des acteurs de "L'Empire" viennent du Boulonnais, une région naturelle maritime située sur le littoral de la Manche. Bruno Dumont confie au sujet de l'interprète de Joni : "Brandon Vlieghe est mécanicien automobile, il est passé dans un dernier casting organisé quelques semaines avant le début des prises de vues parce que j’ai perdu l’acteur principal et la plupart des acteurs engagés depuis des mois à cause du report du tournage."

Dans le film, la nature apparaît comme la preuve que la paix est possible, mais les humains demeurent incapables de se montrer à la hauteur de celle-ci. "Mais nous sommes la Nature. Nous sommes la paix. Nous sommes la guerre. Nous sommes les terminaisons humaines de ces forces naturelles qui nous démènent, nous agitent, et que nous devons faire nôtres : nous y porter. Dans leur « théâtre », ici cinématographique, les œuvres sont faites pour nous y dresser, nous animer à leurs représentations dont elles sont, sous leurs dehors artistiques, la transfiguration : la purgation des passions humaines," raconte Dumont.

"L'Empire" a été salué pour son audace et son originalité. Serge Kaganski de Transfuge écrit : "L'Empire, c'est le collage audacieux et frankensteinien entre le Pas-de-Calais et le lointain intergalactique, entre l'éther du ciel et la glaise de la terre, un film monstrueux." Caroline Vié de 20 Minutes trouve que "c’est du délire et ça fait bien fou," tandis que Françoise Delbecq de Elle qualifie le film de "100% corrosif mais tellement drôle." Jacky Bornet de Franceinfo Culture ajoute que Dumont "trouve l’esthétique et le ton pour mettre en boîte avec révérence le 'space opera' hollywoodien." Christophe Caron de La Voix du Nord conclut : "Les autres exulteront devant tant d’images résolument inédites sur un écran de cinéma."

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IMMACULÉE

Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle

"Immaculée" nous plonge dans l’histoire de Cecilia, une jeune religieuse américaine qui s’installe dans un couvent isolé de la campagne italienne. Si l’accueil y est chaleureux, elle découvre rapidement que ce lieu cache un sinistre secret et que des événements terribles s’y produisent.

Sydney Sweeney, révélée grâce à son rôle de Cassie dans la série "Euphoria", incarne l’héroïne d'"Immaculée". La comédienne est actuellement sous le feu des projecteurs avec des rôles de premier plan dans divers genres, allant du thriller "Reality" à la comédie romantique "Tout sauf toi", en passant par le film de super-héros "Madame Web". Ce n’est pas la première incursion de Sydney Sweeney dans le genre horrifique. Elle était déjà au casting de "Along Came the Devil" et "Nocturne".

"Immaculée" est un projet qui remonte à 2014. Sydney Sweeney avait auditionné pour le film à l’époque, sans succès. Cependant, l’actrice n’a jamais oublié ce rôle. Des années plus tard, désormais productrice, elle a contacté le scénariste Andrew Lobel, acquis les droits du film, engagé un réalisateur et trouvé des financements.

Interrogée lors de sa venue à Paris pour la promotion du film, Sydney Sweeney confie : "J'ai vraiment adoré la tournure inattendue de l'histoire. Cecilia entreprend un voyage auquel personne ne s'attend vraiment, et auquel elle ne s'attend pas elle-même. Vous avez un personnage au départ calme et renfermé qui trouve en elle la force de se libérer et de se déchaîner. L'histoire prend une tournure folle. J'ai adoré le fait que ce soit inattendu et que ce soit comme des montagnes russes qu'il faut se permettre d'emprunter."

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