Sorties de la semaine du 07.08.2024

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5 août 2024 | Meryl Moser, directrice
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Petit Panda en Afrique AFFICHE

 

PETIT PANDA EN AFRIQUE

Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle, Martigny, Montreux et Vevey

Petit Panda en Afrique suit l’aventure palpitante de Pang, un jeune panda qui grandit dans un village idyllique au cœur de la Chine. Lorsque sa meilleure amie, Jielong la dragonne, est enlevée pour être offerte en présent à un jeune roi lion capricieux, Pang décide de partir à sa rescousse. Il embarque pour un voyage extraordinaire qui le mène jusqu’en Afrique, où il est aidé par un malicieux singe et rencontre de nouveaux amis tout en découvrant les splendeurs d’un continent totalement inconnu des pandas.

Le projet de Petit Panda en Afrique a été initié par Richard Claus, qui a proposé l’idée à Karsten Kiilerich. Richard Claus raconte : "Je voulais écrire l’histoire d’un outsider et faire voyager un panda en Afrique. Ce récit mêle merveilleusement ces deux intentions et offre de nombreuses possibilités de situations émouvantes et drôles. L’idée est aussi née de l’amour de ma fille pour les bébés animaux africains. Il fallait un héros outsider, et le choix s’est porté sur un panda, symbole de tolérance et de générosité."

L’action du film se déroule dans un univers atemporel, à une époque préindustrielle sans téléphones portables ni voitures. Les réalisateurs confient : "Nos animaux doués de parole possèdent une quantité limitée de gadgets, mais l’époque n’a pas d’importance, à l’instar des fables de La Fontaine."

Les personnages de Petit Panda en Afrique sont variés et symbolisent des êtres humains. Le panda Pang, le protagoniste, doit relever d’innombrables défis et apprendre à gagner confiance en lui. Jielong, la jeune dragonne, est confrontée à des problèmes uniques, notamment les croyances du lion Shakeel. Le film présente également une galerie de seconds rôles fascinants, incluant des rhinocéros, des suricates, des chacals, des éléphants et des girafes.

Petit Panda en Afrique est conçu pour les enfants de tous âges, avec une attention particulière pour la tranche des 4-8 ans. Les réalisateurs expliquent : "Nous avons décidé de nous adresser aux 4-8 ans, sans oublier les enfants plus âgés et leurs parents qui les accompagnent au cinéma."

Le processus de création du film a présenté de nombreux défis. Les réalisateurs expliquent : "Tous les personnages ont quatre pattes, chacun avec sa propre manière de se déplacer. Nous avons créé des fiches personnages détaillées avec leurs émotions, expressions et postures. Chaque seconde en animation coûte cher, il faut avoir une vision très précise du film dès le départ. L’animatique doit être fort dès le début car il n’y a pas de retour en arrière possible."

Une aventure émouvante et drôle, pleine de découvertes et de rencontres inoubliables !

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Borderland AFFICHE

 

BORDERLAND

Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle, Montreux et Vevey

"Borderlands", réalisé par Eli Roth, est l'adaptation cinématographique très attendue de la célèbre franchise de jeux vidéo du même nom, développée par Gearbox Software et 2K Games. Le film suit Lilith, une chasseuse de primes au passé trouble, qui revient sur sa planète natale, Pandore, la plus chaotique de la galaxie. Sa mission : retrouver la fille disparue d'Atlas, l'homme le plus puissant et redouté de l'univers. Pour y parvenir, Lilith doit former une alliance improbable avec une équipe de marginaux, dont Roland, un mercenaire chevronné, Tiny Tina, une pré-ado experte en démolition, Krieg, le protecteur musclé de Tina, Tannis, une scientifique excentrique, et Claptrap, un robot particulièrement bavard. Ensemble, ils devront affronter les pires menaces extraterrestres et les bandits les plus dangereux de Pandore.

Le projet Borderlands a pris racine dans l'idée de créer un univers cinématographique qui coexiste avec l'univers du jeu vidéo, tout en développant une histoire originale et indépendante. Randy Pitchford, le fondateur de Gearbox et producteur exécutif du film, a expliqué que le film ne se contente pas de réécrire les jeux existants, mais introduit des personnages et des éléments narratifs inédits, notamment Deukalian Atlas, magnat mégalomane incarné par Edgar Ramirez. Loin d'être une simple transposition, le film propose une aventure nouvelle, riche en émotions et en humour, tout en restant fidèle à l'esprit décalé et explosif du jeu.

Pour incarner Lilith, Cate Blanchett a plongé dans l'univers de Borderlands en jouant au jeu avec son mari, ce qui lui a permis de s'immerger dans l'atmosphère unique de Pandore et de comprendre ce qui attire les fans vers ce personnage. Un choix de rôle qui s'est révélé salvateur pour l'actrice durant la pandémie de COVID-19, évitant ainsi des excès de "jardinage à la tronçonneuse", selon ses propres mots.

Le tournage de "Borderlands" a été une entreprise de longue haleine, avec des reshoots supervisés par Tim Miller, en raison de l'indisponibilité d'Eli Roth. La musique, initialement prévue pour être composée par Nathan Barr, a finalement été confiée à Steve Jablonsky, ajoutant une touche sonore unique à l'univers visuel de Pandore.

L'équipe du film a travaillé avec des cosplayers pour s'assurer que les costumes, comme celui de Mad Moxxi porté par Gina Gershon, soient fidèles aux attentes des fans. Randy Pitchford a même conservé les accessoires et costumes du film, soulignant l'importance de cet univers pour ceux qui l'ont créé et imaginé.

Ce film est donc une comédie déjantée qui mélange aventure, famille, loyauté et un humour décapant, avec des moments de rire garantis. Un projet qui, selon Pitchford, offre une expérience unique, où l'on retrouve la famille que l'on choisit, et non celle avec laquelle on est né.

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Super papa AFFICHE

 

SUPER PAPA

Sortie dans les salles de cinéma de Vevey

Super Papa est une comédie touchante qui raconte l'histoire de Tom, un père débordé qui offre à son fils Gaby un livre pour son anniversaire. Mais ce cadeau, qui ne contient que des pages blanches, déçoit Gaby. Pour rattraper le coup, Tom invente que le livre est magique : tout ce que Gaby y écrira se réalisera. Ainsi commence une aventure où Tom, prêt à tout pour exaucer les rêves les plus fous de son fils, se retrouve dans des situations aussi amusantes qu'improbables.

L'idée de Super Papa est née d'une histoire réelle racontée par le père de Léa Lando, la réalisatrice du film. Léa explique que son père, un artiste vivant aux États-Unis, avait offert par erreur un simple bloc-notes à son jeune fils en pensant que c'était Le Petit Prince. Pour ne pas perdre la face, il avait prétendu que le livre était magique, une anecdote qui a inspiré le scénario du film. Ce projet marque les débuts de Léa Lando en tant que réalisatrice de long-métrage après son court métrage Smile en 2022.

Pour incarner Gaby, le fils de Tom, Léa Lando et la directrice de casting Julie David ont auditionné 80 jeunes garçons, avant de trouver la perle rare en Ismaël, un enfant plein de talent et de passion, qui a immédiatement séduit la réalisatrice. De son côté, le rôle de Tom a été confié à Ahmed Sylla, un choix naturel pour Léa Lando, qui avait déjà travaillé avec l'acteur dans diverses émissions télévisées.

Super Papa est un projet profondément personnel pour Léa Lando, qui dédie le film à deux personnes très importantes dans sa vie, sa mère Danielle et son petit frère Elie, tous deux disparus avant la sortie du film. La réalisatrice raconte que son frère Elie, dont l'histoire est à l'origine du scénario, apparaît brièvement dans une scène du film, un hommage qui rend cette comédie encore plus émouvante pour elle.

Léa Lando a un parcours atypique, passant d'une carrière d'avocate à celle de scénariste, animatrice, puis humoriste avant de réaliser son rêve de cinéma. C'est grâce à ses multiples expériences dans l'audiovisuel et ses rencontres dans le milieu du stand-up qu'elle a pu concrétiser ce projet.

Super Papa est plus qu'une simple comédie familiale ; c'est un film sur l'amour familial, l'importance de la sincérité, et la priorité que l'on doit accorder à nos proches dans une vie où tout va trop vite. Léa Lando espère que son film rappellera à chacun l'importance de passer du temps avec ses êtres chers, car, comme elle le dit, "le temps passe trop vite."

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trap AFFICHE

 

TRAP

Sortie dans les salles de cinéma de Vevey

Trap est un thriller intense signé M. Night Shyamalan, qui mêle suspense et musique dans un cadre unique. Le film suit Cooper, un père de famille qui cache un sombre secret : il est un tueur en série. Pris au piège par la police lors d'un concert, Cooper doit tenter de s'échapper tout en évitant les 300 policiers qui l'entourent et les 30 000 spectateurs présents. Le suspense est à son comble alors que le tueur essaie de déjouer la traque en pleine foule.

Le projet Trap est né de la collaboration entre M. Night Shyamalan et sa fille, Saleka, qui est également chanteuse. Le réalisateur s'inspire de ses expériences en suivant les performances musicales de sa fille à travers le monde pour créer un film où la musique est intégrée de manière centrale à la narration. Saleka incarne Lady Raven, une rock star au cœur de l'intrigue, et a également coécrit, coproduit et interprété la bande originale du film.

Shyamalan, connu pour ses intrigues à suspense et ses rebondissements, adopte ici une approche unique en racontant l'histoire du point de vue de Cooper, le méchant du film. Ce choix audacieux donne au film une tonalité différente, mêlant humour noir et tension dramatique, une combinaison qui promet de surprendre le public.

Le casting du film est marqué par la présence de Josh Hartnett, qui revient dans le genre horrifique après des rôles marquants dans Halloween, 20 ans après, The Faculty et Penny Dreadful. Shyamalan a choisi Hartnett pour sa capacité à incarner des personnages complexes et ambiguës, une qualité essentielle pour le rôle de Cooper.

Saleka Shyamalan, en plus de ses contributions musicales, fait ses débuts en tant qu'actrice dans le rôle de Lady Raven, un personnage élaboré en collaboration étroite avec son père. Le film met également en avant Ariel Donoghue, une jeune actrice prometteuse que Shyamalan a choisie pour jouer Riley, confirmant son talent pour découvrir et lancer de nouvelles stars.

Le tournage de Trap a été un défi technique, avec Shyamalan insistant pour filmer sur pellicule afin de capturer une esthétique organique que le numérique ne peut pas reproduire. Le film a été tourné en conditions réelles, avec une mise en scène d’un véritable concert live, mêlant spectacle et intrigue de manière inédite.

En termes de production, Trap a repoussé les limites de la technologie en multipliant les 300 spectateurs présents sur le tournage pour remplir un stade de 15 000 places grâce à des effets visuels avancés. De plus, Shyamalan a collaboré avec des talents de l'industrie, notamment le chef opérateur Sayombhu Mukdeeprom, pour donner au film une esthétique unique inspirée par la palette de couleurs de Modigliani.

Trap est une expérience cinématographique où l’audace narrative de Shyamalan et la passion musicale de sa fille Saleka se rencontrent pour offrir au public un spectacle captivant et innovant.

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Jamais plus AFFICHE

 

JAMAIS PLUS (It Ends With Us)

Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle et Orbe

"Jamais plus - It Ends With Us" est l'adaptation très attendue du roman phénomène de Colleen Hoover, qui s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires à travers le monde. Le film, réalisé par Justin Baldoni, raconte l'histoire poignante de Lily Bloom, une jeune femme déterminée à surmonter une enfance marquée par la violence pour se reconstruire une vie à Boston. Elle y poursuit son rêve d'ouvrir sa propre boutique, mais son chemin vers le bonheur est semé d'embûches lorsqu'elle tombe amoureuse de Ryle Kincaid, un neurochirurgien brillant mais au passé trouble.

Le film explore des thèmes profonds et sensibles, tels que les violences conjugales, à travers la relation complexe et toxique entre Lily et Ryle, joués respectivement par Blake Lively et Justin Baldoni. La situation se complique encore avec le retour dans la vie de Lily de son premier amour, Atlas Corrigan, interprété par Brandon Sklenar. Ce triangle amoureux bouleverse l'équilibre de Lily, la forçant à affronter ses peurs les plus profondes et à faire des choix déchirants pour son avenir.

La bande-annonce, rythmée par la chanson "My tears ricochet" de Taylor Swift, laisse entrevoir une adaptation fidèle au roman, mettant en lumière la douleur et la résilience qui caractérisent le parcours de Lily. Les fans du livre attendent impatiemment de voir comment cette histoire captivante sera transposée à l'écran, surtout après plusieurs reports dus à la grève à Hollywood.

Un drame intense et émouvant, abordant avec justesse et sensibilité des sujets difficiles tout en offrant une réflexion sur l'amour, le courage et la reconstruction personnelle. Avec un casting talentueux et une réalisation soignée, le film s'annonce comme un incontournable de l'année, touchant à la fois les fans du livre et un nouveau public.

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MOI MOCHE ET MéCHANT affiche

 

MOI MOCHE ET MÉCHANT 4

Sortie dans les salles de cinéma de La Sarraz et Monthey

Après sept ans d'absence, Gru, le super méchant préféré de tous, fait son grand retour dans "Moi, Moche et Méchant 4". Désormais super agent de l'Agence Vigilance de Lynx, Gru doit faire face à de nouveaux défis hilarants et chaotiques dans ce nouveau chapitre de la saga d’Illumination.

Le casting vocal réunit de nouveau Steve Carell pour incarner Gru dans la version originale et Gad Elmaleh pour la version française. Kristen Wiig et Audrey Lamy reprennent respectivement le rôle de Lucy en VO et en VF. Pierre Coffin prête encore une fois sa voix à tous les Minions, tandis que Steve Coogan redonne vie à Silas De La Mollefesse, le directeur de l'AVL.

"Moi, Moche et Méchant 4" promet de ravir les fans de la saga avec son humour décalé et ses personnages attachants. Gru, Lucy, les filles et les Minions vous attendent pour une aventure pleine de rebondissements. Rendez-vous au cinéma pour des moments de rire et d'émotion en famille !

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DEADPOOL & WOLVERINE

Sortie dans les salles de cinéma de La Sarraz et Monthey

C’est la première fois que Shawn Levy s’attaque à l’univers Marvel, et tous les espoirs reposent sur lui pour redresser le studio, qui a récemment enregistré des résultats décevants au box-office. Levy n’est pas étranger aux collaborations avec Hugh Jackman et Ryan Reynolds, les ayant déjà dirigés respectivement dans "Real Steel" et "Free Guy" ainsi que "Projet Adam" sur Netflix. Des rumeurs circulent même qu’il pourrait se voir confier les prochaines réalisations des Avengers, mais son emploi du temps chargé avec la dernière saison de "Stranger Things" pourrait compliquer les choses.

Retrouver la corpulence de Wolverine a été un défi pour Hugh Jackman, qui a dû suivre un régime alimentaire strict pour le rôle. "Je dois beaucoup manger. C'est de mon fait, à cause de ma morphologie, je suis naturellement maigre. Le plus dur, c'est d'atteindre cette corpulence," a-t-il confié dans une interview. Il y a sept ans, Jackman disait adieu à Wolverine dans un final mémorable de "Logan", posant un défi aux producteurs de "Deadpool & Wolverine" qui ont opté pour un retour dans le multiverse.

Une scène dans la bande-annonce montre le logo de la 20th Century Fox en ruine, symbolisant la transition vers Disney, propriétaire actuel des droits de Deadpool. Cette mise en abyme permet aux héros de dire définitivement adieu à l’ancien studio, avec Deadpool lançant : "C’est censé faire peur ? Mon cul en a vu d’autres, mais là, c’est pour Disney".

"Deadpool & Wolverine" promet d'être un film emblématique, combinant action intense, humour irrévérencieux et performances puissantes. Avec un casting stellaire et une direction artistique innovante, ce film pourrait bien redéfinir les attentes des fans de l'univers Marvel.

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Mother's instinct AFFICHE

 

MOTHERS' INSTINCT

Sortie dans les salles de cinéma d'Orbe

Réalisé par Benoît Delhomme, "Mothers' Instinct" met en vedette Jessica Chastain et Anne Hathaway, qui incarnent respectivement Alice et Céline. Le film, qui évoque l'ambiance hitchcockienne des débuts de la présidence de John F. Kennedy, est une adaptation du roman noir "Derrière la haine" de la romancière belge Barbara Abel. Cette transposition américaine reste fidèle à "Duelles", situant l'action dans les environs de New York au lieu de la banlieue bruxelloise, avec des maisons décorées de manière encore plus chic.

L'initiative de ce projet revient à Jessica Chastain, productrice du film, séduite par le caractère thriller de "Duelles". Le look de son personnage, Alice, s'inspire directement des héroïnes d'Alfred Hitchcock, tandis qu'Anne Hathaway, dans le rôle de Céline, adopte une apparence rappelant Jackie Kennedy, chapeau compris. Cette approche visuelle marque une différence par rapport au film original, où les apparences des deux femmes étaient plus libres.

Cette version américaine, scénarisée par Sarah Conradt-Kroehler, met en lumière la place des femmes dans la bourgeoisie américaine des années 60 et les rôles restrictifs qui leur sont imposés. Contrairement au film original, cette adaptation montre que les deux femmes avaient chacune une carrière avant d'être reléguées à leur vie domestique : Alice était journaliste et Céline infirmière. L'accident mortel du fils de Céline, tombé d'un balcon sous les yeux impuissants d'Alice, déclenche une spirale de chagrin, de culpabilité et de comportements troubles, révélant des aspects monstrueux derrière les façades parfaites.

Le film questionne l'instinct maternel et explore l'emprise maternelle, tout en examinant les dynamiques du couple à travers la caméra expérimentée de Benoît Delhomme. Sa vision implacable et sa capacité à capturer des images fortes de sens enrichissent le récit.

"Mothers' Instinct" offre une vision sombre et intense des relations humaines, portée par des performances remarquables de Jessica Chastain et Anne Hathaway, et un regard perçant sur les apparences et les vérités cachées.

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Les Fantômes AFFICHE

 

LES FANTÔMES

Sortie dans les salles de cinéma d'Orbe

Le parcours atypique de Jonathan Millet, réalisateur de Les Fantômes, est marqué par ses études de philosophie et ses voyages à travers le monde pour filmer des pays souvent inaccessibles. Cette expérience lui a permis de développer un œil unique pour capturer les visages et les atmosphères en quelques plans. Après plusieurs documentaires remarqués, dont Ceuta, douce prison et Dernières nouvelles des étoiles, Millet se lance dans la fiction avec une histoire profondément ancrée dans la réalité des victimes de guerre.

Le projet de Les Fantômes est né de l'intention initiale de réaliser un documentaire sur un centre de soins pour victimes de guerre. Mais, au fil de ses recherches, Jonathan Millet découvre des réseaux souterrains et des groupes traquant les criminels de guerre en Europe. Inspiré par des articles de Libération sur la cellule Yaqaza, il décide de transformer son idée en une fiction, capturant l'essence des récits qu'il avait entendus.

Le casting a été une étape cruciale et longue d’un an. Jonathan Millet a rencontré des comédiens arabophones dans plus de 15 pays avant de choisir Adam Bessa pour incarner Hamid. Bessa, avec son aura de gravité et sa capacité à transmettre une profondeur émotionnelle intense, s’est révélé parfait pour le rôle. Millet explique : "Comme je viens du documentaire, et que j’ai rencontré de vrais prisonniers syriens, il suffit d’une phrase ou d’un silence pour sentir la puissance absolue de la force d’un vécu aussi terrible. Et cela Adam a su le retranscrire."

Le tournage, qui s’est déroulé sur quarante jours entre Strasbourg, la Jordanie et Berlin, a nécessité un travail minutieux sur les gestes et l’intériorité du personnage de Hamid. Jonathan Millet souhaitait une approche subjective et sensorielle, reléguant hors-champ les images de guerre et de torture pour se concentrer sur les sensations et les doutes de son protagoniste. Cette méthode a permis de créer une immersion totale dans l'intériorité de Hamid.

Les Fantômes a reçu des critiques élogieuses. Selon Le Point, Jonathan Millet réussit un "suspense au cordeau en même temps qu'une étude mélancolique et profonde des traces que laisse le trauma sur la personnalité". La Voix du Nord loue la précision clinique du récit et l’interprétation d’Adam Bessa, tandis que Le Monde souligne l’angoisse sourde et grandissante diffusée par le film. CinemaTeaser parle d’une "maîtrise de chaque instant pour l’un des premiers films les plus impressionnants vus depuis longtemps", tandis que Le Journal du Dimanche le qualifie de "stupéfiant de maîtrise, d’intelligence et de subtilité".

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Largo winch 3 AFFICHE

 

LARGO WINCH 3 : LE PRIX DE L'ARGENT

Sortie dans les salles de cinéma d'Orbe

Pour ce troisième opus, la réalisation passe de Jérôme Salle à Olivier Masset-Depasse, un cinéaste belge connu pour ses œuvres plus intimistes comme "Illégal" et "Sanctuaire". Sa passion pour le dessin et sa formation à l'Institut des Arts de Diffusion sous la tutelle de Jean Van Hamme, le créateur de Largo Winch, ont fait de lui le candidat idéal pour apporter un nouveau souffle à la saga.

Tomer Sisley, fidèle à son habitude, a exécuté lui-même ses cascades, notamment dans une scène de course-poursuite de sept minutes. "Je n’avais jamais autant travaillé pour pouvoir effectuer moi-même mes propres cascades que sur ce film", confie l'acteur, malgré de nombreuses blessures. James Franco, également au casting, a pris part aux chorégraphies de combat sans doublure, apportant une authenticité supplémentaire aux scènes d'action.

Clotilde Hesme, qui incarne Chloé Riva, a influencé l'écriture du scénario en proposant de ne pas suivre le cliché de la romance facile avec Largo, rendant leur relation plus complexe et nuancée. Élise Tilloloy, jouant Bonnie, a adopté un accent québécois pour son rôle, se préparant en immersion totale au Canada.

Le tournage s'est déroulé dans des conditions extrêmes, de la chaleur accablante des mines de Charleroi aux froids polaires de la Bulgarie. Olivier Masset-Depasse s'est inspiré de réalisateurs comme Ridley Scott et du dessinateur Moebius pour les décors, tout en intégrant des éléments du cinéma coréen et de la saga John Wick pour le côté spectaculaire.

Ce film se démarque de ses prédécesseurs en présentant un Largo Winch plus humain et vulnérable, confronté à des enjeux contemporains comme les technologies vertes. Basé sur les tomes 13 et 14 de la bande dessinée, ce nouvel opus rompt avec le passé tout en restant fidèle à l'essence de la saga.

Les effets spéciaux du film sont subtils et presque invisibles, avec des scènes tournées en Belgique transformées en paysages enneigés canadiens grâce à des ajouts numériques discrets. Un tournage respectueux de l'environnement a été privilégié, avec une réduction maximale de l'empreinte carbone.

Les fans de la série, ainsi que les nouveaux venus, apprécieront ce retour en force de l'héritier milliardaire, plus déterminé que jamais à protéger ceux qu'il aime et à déjouer les complots qui menacent son empire.

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Only the river flows AFFICHE

 

ONLY THE RIVER FLOWS

Sortie dans les salles de cinéma d'Orbe

Ce film noir, réalisé par Shujun Wei, est une adaptation de la nouvelle de Yu Hua. Après avoir exploré des récits autobiographiques et des satires sur le monde du cinéma chinois, Shujun Wei s'attaque au genre du film noir avec "Only the River Flows". Le réalisateur explique : "Réaliser Only the River Flows me donne l'occasion de développer un récit dans le cadre d'un genre - ici le film noir, sur une base littéraire : c'est assurément différent du récit auto-biographique ou de la satire du monde du cinéma chinois contemporain qu’exploraient mes deux premiers films." L'adaptation de la nouvelle comporte plusieurs éléments clés : une série de meurtres, l'esprit collectif pesant sur l'individu et la solitude face à un monde absurde. La nouvelle subvertit également le récit policier traditionnel, offrant une œuvre plus secrète et obscure.

Le projet a été soumis à Shujun Wei, qui a trouvé la nouvelle intéressante et offrant une grande liberté d'adaptation. Il a choisi de rendre le ton du film plus réaliste, en se concentrant sur le personnage de Ma Zhe, bien plus qu'un simple observateur des événements.

Le choix de filmer sur pellicule 16 mm est un autre aspect marquant du film. Shujun Wei explique : "Le film étant situé dans les années 90, l'idée d'utiliser à nouveau la pellicule est venue spontanément. La texture même de la pellicule est cohérente avec l’époque dans laquelle se situe le film."

Nathalie Chifflet de "Dernières Nouvelles d'Alsace" souligne que le film séduit par "son utilisation de la pellicule 16 mm au grain rugueux et ses jeux de lumière en clair-obscur". "Le Dauphiné Libéré" note que "c’est dans son ambiguïté que réside la force du film". Quant à "Les Fiches du Cinéma", Florent Boutet qualifie le film de "proposition glaciale et virtuose, qui joue avec les sens du spectateur".

Une exploration de la psychologie tourmentée d'un flic confronté à la misère humaine et au dysfonctionnement des institutions publiques, un film fascinant et mystérieux.

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