Sorties de la semaine du 28.08.2024


EAT THE NIGHT
Événement dans votre cinéma Astor
Avant-Première : Jeudi 29 août à 18h15
Eat the Night est un thriller audacieux qui entremêle habilement la réalité et le monde virtuel pour explorer les thèmes de l'évasion, de l'amour, et des choix décisifs.
Réalisé par Caroline Poggi et Jonathan Vinel, ce film nous plonge dans la vie de Pablo et Apolline, deux frères et sœurs soudés par leur amour du jeu vidéo Darknoon, qui devient leur échappatoire à un quotidien morne. Leur dynamique est bouleversée lorsque Pablo rencontre Night, un jeune homme mystérieux qu'il initie à ses trafics. Tandis que Pablo s'éloigne d'Apolline, les tensions montent, et une bande rivale menace de tout détruire, sur fond de la fin annoncée de leur jeu préféré.
Les cinéastes Caroline Poggi et Jonathan Vinel, déjà remarqués avec Jessica Forever, reviennent avec un film qui, tout en étant plus narratif, conserve leur signature visuelle et leur goût pour l'hybridation des genres. Eat the Night est à la fois un film sur l’adolescence, la fraternité, et la violence qui découle des choix imposés par un monde parfois impitoyable. La musique de Ssaliva, un compositeur belge, accompagne cette histoire avec une bande-son qui oscille entre douceur et intensité, ajoutant une profondeur émotionnelle à chaque scène.
Le film, présenté à la Quinzaine des Cinéastes au Festival de Cannes 2024, a déjà conquis la critique par son audace et sa capacité à capturer les angoisses et les espoirs de la jeunesse contemporaine. En alliant une esthétique unique à une narration poignante, Eat the Night se démarque comme un thriller qui va au-delà des conventions, pour offrir une véritable réflexion sur la réalité et la fiction, la vie et le jeu.

LA PRISONNIÈRE DE BORDEAUX
Sortie à Vevey
“La Prisonnière de Bordeaux” est un drame réalisé par Patricia Mazuy, qui met en lumière la vie de deux femmes que tout oppose, mais que le destin rapproche. Alma (Isabelle Huppert), une femme bourgeoise, vit seule dans une grande maison de ville, tandis que Mina (Hafsia Herzi), jeune mère vivant en banlieue, se débat avec une existence modeste. Leurs maris sont incarcérés dans la même prison, et c'est lors d'un parloir que leurs chemins se croisent, donnant naissance à une amitié aussi inattendue que tumultueuse.
L'idée de ce film est née sous la direction de Pierre Courrège, qui souhaitait explorer la vie des femmes de parloir et des maisons d'accueil situées près des prisons. Patricia Mazuy a repris le projet avec François Bégaudeau, donnant naissance à un récit sur l'enfermement, non seulement physique mais aussi émotionnel. La Prisonnière de Bordeaux aborde la libération intérieure de ces deux femmes, chacune emprisonnée dans sa propre réalité.
La performance d'Isabelle Huppert et de Hafsia Herzi, deux actrices aux univers opposés, est l'un des points forts du film. Huppert, avec sa subtilité et sa complexité, incarne une Alma pleine de contradictions, tandis qu'Herzi, dans le rôle de Mina, apporte une énergie brute et une profondeur émotive.
Présenté à la Quinzaine des Cinéastes au Festival de Cannes 2024, “La Prisonnière de Bordeaux” est un film qui explore les liens inattendus entre deux femmes que tout semble séparer, mais que l'amour et la souffrance rapprochent inexorablement.