Sorties de la semaine | 05.11.2025
PREDATOR : BADLANDS
Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle, Montreux et Vevey
Dans les Badlands, le chasseur n’est plus celui qu’on croit...
Réalisé par Dan Trachtenberg, déjà derrière le succès critique Prey (2022), Predator : Badlands marque le retour du mythe dans une nouvelle ère. Après la forêt, la jungle et les plaines du passé, la créature la plus redoutée du cinéma s’aventure cette fois dans un désert américain post-apocalyptique, où la frontière entre proie et prédateur devient floue.
Le film s’inscrit dans la continuité de Prey tout en introduisant un nouveau récit autonome. On y suit Kee, une jeune survivante (interprétée par Elle-Máijá Tailfeathers) qui tente de protéger une communauté isolée au milieu d’un territoire désolé. Mais quand un Predator s’écrase dans les Badlands, ce monde déjà ravagé par la sécheresse et la violence humaine devient un terrain de chasse ultime.
Trachtenberg poursuit ici le travail amorcé avec Prey : un retour à la tension primitive, au suspense physique et au silence avant le choc. Oubliées les surenchères d’effets spéciaux : Badlands mise sur l’immersion, la survie et le corps. Les images, tournées dans le Nouveau-Mexique, offrent un spectacle à la fois brutal et hypnotique, entre chaleur étouffante, poussière et sang.
Les premières projections internes ont impressionné les équipes du studio, qui évoquent un film « plus sec, plus viscéral et plus émotionnel » que ses prédécesseurs. Le design du Predator a lui aussi évolué, plus osseux, plus tribal, comme si la créature elle-même s’était adaptée à un monde en ruine.
Entre western post-apocalyptique et thriller de survie, Predator : Badlands explore une nouvelle dimension du mythe : et si, cette fois, le monstre n’était pas seulement venu chasser… mais chercher à survivre lui aussi ?
Un retour aux sources du frisson, où la peur n’a plus d’endroit où se cacher.
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YOROÏ
Sortie dans les salles de cinéma de Montreux et Aigle
Une armure oubliée. Une légende réveillée.
Un voyage fantastique au Japon, entre amour, folklore et ombres anciennes.
Réalisé par David Tomaszewski, Yoroï suit Aurélien (interprété par Orelsan) et Nanako (Clara Choï), un jeune couple qui s’installe à la campagne japonaise avant la naissance de leur premier enfant. Dans le puits d’une vieille maison, Aurélien découvre une armure oubliée… et réveille malgré lui des yōkai, esprits du folklore nippon qui brouillent la frontière entre le réel et l’invisible. À partir de là, le quotidien bascule : les lieux familiers se chargent de signes, la nuit semble peuplée, et l’amour du couple devient leur boussole.
Ce qui intrigue immédiatement, c’est le mariage entre romance intime et fantaisie japonaise. Le film s’appuie sur l’imagerie des yōkai (créatures multiples, tantôt protectrices, tantôt malicieuses) tout en restant ancré dans une histoire de couple : peurs nouvelles, responsabilité à venir, souvenirs qui ressurgissent au contact de l’armure. La mise en scène sensorielle transforme la maison en véritable personnage : portes coulissantes, bois ancien, bruissements du vent… chaque détail alimente une atmosphère de secret.
Côté coulisses, Yoroï marque un tournant pour Orelsan, ici dans un rôle principal au long cours, après des apparitions à l’écran et de nombreux projets musicaux. Le réalisateur David Tomaszewski, qui a souvent collaboré avec lui, transpose cette complicité à un fantastique contemporain au ton singulier. Autour du duo, on retrouve notamment Kazuya Tanabe et Alice Yanagida dans un casting franco-japonais qui enrichit le mélange des cultures.
Sortie annoncée fin octobre 2025 (1h50 env.). Un conte moderne qui préfère le frisson à l’esbroufe, et fait naître la poésie là où l’on s’y attend le moins : au fond d’un puits, dans la nuit qui écoute.
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T'AS PAS CHANGÉ
Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle, La Sarraz et Vevey
Les années passent, les comptes restent.
Écrit et réalisé par Jérôme Commandeur, T’as pas changé réunit Laurent Lafitte, François Damiens, Vanessa Paradis et Commandeur lui-même autour d’une idée aussi simple que redoutable : se revoir trente ans après le bac… et découvrir que le temps n’efface ni les blessures ni les maladresses. À la suite d’un événement aussi loufoque que tragique, une poignée d’anciens du lycée décide d’organiser une grande réunion de promo. Très vite, les retrouvailles virent au jeu de piste émotionnel : pourquoi certains préfèrent-ils fuir ? Qu’est-ce qui s’est vraiment passé à l’époque ? Et qu’est-ce qu’on a fait de nos rêves d’alors ?
La mise en scène alterne vannes qui font mouche et moments de vérité, avec ce mélange de comédie et de mélancolie que Commandeur affectionne. On rit de bon cœur, puis une réplique, apparemment anodine, vient piquer là où ça fait encore un peu mal. Les personnages existent par leurs failles : le fanfaron qui doute, la discrète qui n’a rien oublié, l’ami fidèle qui ne sait plus très bien à quoi il tient.
Le plaisir vient aussi du casting : Lafitte manie la gêne comme personne, Damiens apporte sa tendresse cabossée, Paradis impose une présence à la fois douce et tranchante. En face, Commandeur orchestre un ballet d’ego, de souvenirs et de petites lâchetés, tout en gardant un cap profondément humain : personne n’est à clouer au pilori, chacun fait comme il peut avec ce que la vie a déposé sur sa route.
Sans grand discours, T’as pas changé parle de ce moment de la cinquantaine où l’on remet les choses en perspective : qui on était, qui on est devenu, et ce que l’amitié peut recoller, ou pas. Un film généreux, drôle et touchant, qui réussit ce tour pas si simple : donner envie d’appeler ses vieux copains… tout en priant pour que la soirée se passe mieux que dans le film.
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SMASHING MACHINE
Sortie dans les salles de cinéma de Aigle, Montreux, Orbe et Vevey
Il a dominé l’arène. Puis l’arène l’a dominé.
Réalisé par Benny Safdie, The Smashing Machine est l’un des films les plus attendus de 2025. Inspiré d’une histoire vraie, il raconte la vie tourmentée de Mark Kerr, légende du MMA à la fin des années 1990, dont la carrière fulgurante a été brisée par les addictions et la douleur physique.
Le film met en vedette Dwayne Johnson, dans un rôle à contre-emploi qui marque un tournant dans sa carrière. Loin du héros invincible des blockbusters, il incarne ici un homme vulnérable, à la fois colosse et victime de lui-même. Sous la direction exigeante de Benny Safdie (Uncut Gems), Johnson s’abandonne à un rôle profondément dramatique, où chaque combat sur le ring reflète un affrontement intérieur.
À ses côtés, Emily Blunt joue Dawn Staples, la femme qui partage la vie de Mark Kerr et tente de l’aider à se reconstruire malgré la spirale autodestructrice. Leur relation, entre tendresse et désespoir, donne au film une dimension émotionnelle rare pour un drame sportif.
Le titre, The Smashing Machine, reprend le surnom réel de Mark Kerr, connu pour sa puissance hors norme dans les tournois de l’UFC et du Pride FC au Japon. Le scénario s’inspire du documentaire culte du même nom sorti en 2002, en y ajoutant une relecture humaine et sensorielle. Les séquences de combat, tournées sans doublure, ont été saluées pour leur réalisme brut, filmées caméra à l’épaule, proches du corps, presque suffocantes.
Présenté en avant-première à la Mostra de Venise 2025, le film a reçu une standing ovation de dix minutes. La presse américaine parle déjà de la meilleure performance de Dwayne Johnson à ce jour, certains évoquant même un possible tournant oscarisable.
Plus qu’un film sur le sport, The Smashing Machine est une tragédie sur la fragilité du corps et la violence du succès. Un portrait d’homme bouleversant, entre force brute et effondrement intime, où le combat le plus difficile n’est pas sur le ring, mais dans le miroir.
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