Sorties de la semaine | 01.10.2025


MARCHE OU CRÈVE
Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle, Montreux et Vevey
La marche qui tue plutôt que l’espoir.
Un jeu de survie dystopique où l’endurance devient arme, et la camaraderie, planche de salut fragile.
Adapté du roman The Long Walk de Stephen King (écrit sous le pseudonyme Richard Bachman), Marche ou crève met en scène une Amérique dévastée par la guerre. Chaque année, cinquante adolescents sont tirés au sort pour participer à la « Longue Marche » : chaque concurrent doit avancer sans pause, maintenir une vitesse minimale, et toute infraction répétée mène à une exclusion… mortelle. Le dernier debout remporte une récompense et peut formuler un vœu.
Le tournage s’est déroulé au Canada, dans des décors qui alternent nature et routes interminables, pour souligner l’âpreté du parcours sur lequel ces adolescents sont poussés jusqu’à l’épuisement.
Chaque pas compte, l’usure devient palpable, et la mécanique de la marche se mue en personnage silencieux. La violence, brutale et implacable, n’est jamais gratuite : elle transforme ce thriller en miroir de l’épuisement humain. Certains reprochent l’impossibilité d’approfondir tous les personnages dans ce cadre strict, mais la relation entre Ray et McVries, leur solidarité fragile, est fréquemment citée comme cœur émotionnel du récit.
Marche ou crève est célébré pour sa fidélité au roman tout en prenant des libertés narratives. La richesse visuelle, l’atmosphère haletante et l’interprétation de jeune cast sont soulignées dans les retours positifs. Sur les plateformes, il obtient un taux élevé de critiques favorables, et des spectateurs parlent déjà d’un des thrillers dystopiques les plus marquants de 2025.
Marche ou crève ne propose pas de divertissement confortable : il présente un chemin brutal vers les limites de la volonté, où la marche cesse d’être un geste banal pour devenir une lutte contre la mort elle-même.
#MarcheOuCreve #TheLongWalk #StephenKing #Dystopie #SurvieAdolescente #Thriller2025

UN SIMPLE ACCIDENT
Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle, Martigny, Monthey, Orbe et Vevey
Palme d'or Cannes 2025 !
Un acte que tout le monde croit simple, qui révèle les cicatrices d’un régime et les zones grises de la culpabilité.
Dans ce drame thriller signé Jafar Panahi, on suit Vahid, mécanicien autrefois emprisonné pour ses convictions politiques. Lorsqu’un homme du nom d’Eghbal, muni d’une jambe prothétique grinçante, entre dans son atelier, Vahid croit reconnaître en lui l’un de ses tortionnaires. Abasourdi et consumé par le désir de justice, il kidnappe Eghbal et l’emmène dans le désert pour l’y enterrer vivant. Mais le doute s’immisce : et si Eghbal n’était pas celui qu’on croit ? Le récit glisse alors de la vengeance vers une introspection douloureuse sur l’erreur, la confiance et la résistance face à l’histoire.
Ce film fait partie des œuvres de Panahi tournées clandestinement, sans autorisation officielle en Iran. Une audace qui n’est pas étrangère à sa carrière : il a déjà été emprisonné et interdit de filmer, mais n’a jamais renoncé à pousser ses récits malgré les obstacles. Certains témoignages relatent que les actrices dans Un simple accident ne portent pas le hijab, ce qui va à contre-courant de la législation stricte en vigueur, un geste pertinent dans ce contexte. Le tournage secret souligne la tension que porte le film : le simple fait de filmer devient acte de résistance.
Présenté en compétition officielle à Cannes 2025, Un simple accident a été salué pour son minimalisme tendu et sa capacité à faire monter le suspense avec peu d’artifice. Le cinéma de Panahi y retrouve ses thèmes majeurs : liberté intérieure, rapport au pouvoir, et humanité face à l’oppression. Bien plus qu’un thriller, c’est une fable morale, une épreuve de la mémoire dans un pays où le silence lui-même est parfois une condamnation.
#UnSimpleAccident #PalmeDor2025 #JafarPanahi #ThrillerPolitique #CinemaResistance

AVATAR : LA VOIE DE L'EAU 3D
Sortie dans les salles de cinéma de Martigny, Montreux et La Sarraz
Retour triomphal en 3D !
Une immersion renouvelée dans Pandora, avant le prochain chapitre.
À l’approche de la sortie d’Avatar 3, La voie de l’eau revient en salles pour quelques séances exceptionnelles en 3D. Une occasion unique de replonger dans les fonds marins de Pandora et de redécouvrir l’expérience telle qu’elle avait été pensée par James Cameron.
Le film est né d’un véritable défi technologique : Cameron et son équipe ont développé pendant plusieurs années des caméras capables de filmer sous l’eau en 3D haute résolution. Les acteurs, parmi lesquels Sam Worthington, Zoe Saldaña, Sigourney Weaver et Kate Winslet, ont dû s’entraîner à l’apnée. Kate Winslet est même parvenue à battre un record impressionnant : plus de sept minutes en immersion, une performance qui a marqué l’équipe.
Au-delà de la prouesse technique, La voie de l’eau a été salué pour ses scènes de bataille spectaculaires, mais aussi pour la poésie de ses séquences aquatiques. Cameron s’est inspiré de ses propres explorations des abysses pour concevoir les décors sous-marins, apportant une authenticité rare à un univers pourtant entièrement imaginaire.
Avec ses paysages luminescents, ses créatures marines fascinantes et la place centrale donnée aux liens familiaux, La voie de l’eau a confirmé la puissance immersive d’Avatar. Le revoir aujourd’hui en 3D, c’est renouer avec cette sensation d’évasion totale, où chaque bulle d’air et chaque reflet semblent palpiter à quelques centimètres de soi.
#AvatarLaVoieDeLEau #JamesCameron #Pandora #3D #KateWinslet #SamWorthington #ZoeSaldana

LE CARAVAGE PERDU
Sortie dans les salles de cinéma de Vevey
Quand une toile oubliée fait trembler le monde de l’art.
Une enquête fascinante où un modeste tableau devient un grand mystère.
Le documentaire Le Caravage perdu, réalisé par Álvaro Longoria, explore la découverte d’un tableau dépris depuis des décennies, accrochée dans le salon d’une famille madrilène. Ce qui semblait être une œuvre sans valeur se révèle peut-être être un chef-d’œuvre du Caravage. Dès sa mise aux enchères pour une somme modeste, le tableau attise la convoitise des marchands d’art, des experts, des restaurateurs — tous prêts à parier sur l’authenticité de ce « sleeper » ancien.
Ce qui rend ce film particulièrement saisissant, c’est son atmosphère de thriller : vendeurs et collectionneurs rivalisent dans les coulisses d’un marché où la provenance et la restauration deviennent des armes, parfois plus déterminantes que le pinceau lui-même. Le film mêle suspens et enquête visuelle, avec des séquences d’expertise, des images en microscopie, des discussions feutrées entre spécialistes, et cette tension presque palpable quand une toile aux contours d’illustration pourrait bien s’avérer unique.
Parmi les anecdotes marquantes : le tableau a longtemps été ignoré, perçu comme une copie anonyme, jusqu’à ce qu’une évaluation informelle évoque la possibilité d’un Caravage. Cette rumeur suffit à déclencher une course diplomatique, artistique et financière. Le documentaire montre aussi comment des techniques modernes (radiographie, rayons X, analyse des pigments) sont utilisées pour déterminer l’âge des couches de peinture, la signature invisible, les retouches anciennes — autant d’indices précieux qui font vaciller la certitude.
La critique a salué Le Caravage perdu pour son rythme habile : bien que le récit repose sur des données techniques, le film parvient à maintenir le suspense sans sacrifier la rigueur. On loue la capacité du réalisateur à rendre compréhensible ce qui pourrait sembler ésotérique, et l’émotion que suscite cette quête de vérité. Beaucoup d’observateurs relèvent que le film est une rare occasion de voir le marché de l’art non pas comme décor ou objet de luxe, mais comme un lieu d’ombres, d’enjeux humains et d’incertitudes.
Le Caravage perdu est plus qu’un documentaire sur un tableau : c’est un portrait du désir, de l’impossible assurance, et de la valeur — pas seulement marchande — d’une œuvre… quand elle sort de l’ombre.
#ArtMystère #Caravage #ÁlvaroLongoria #EnquêteArtistique #ThrillerDocumentaire #MarchéDeLArt