Sorties de la semaine du 30.10.2024

Juré n°2, le dernier projet dirigé par Clint Eastwood, nous plonge dans les dilemmes moraux d'un juré confronté à ses propres limites. Nicholas Hoult incarne Justin Kemp, un homme ordinaire tiré au sort pour siéger au jury d’un procès criminel, mais dont la vie bascule lorsqu'il réalise qu'il pourrait être coupable du crime pour lequel il doit rendre un verdict. Aux côtés de Toni Collette et Zoey Deutch, Clint Eastwood explore ici des thèmes profonds de justice, de culpabilité et de rédemption avec sa signature visuelle et émotionnelle, qui ont fait sa renommée.

Clint Eastwood, à 93 ans, semble déterminé à faire de Juré n°2 une œuvre marquante. De nombreux critiques évoquent son traitement captivant, relevant à la fois de l’intensité dramatique du thriller et de la profondeur des enjeux moraux. Le film pourrait bien s'inscrire comme une réflexion sur la complexité du système judiciaire, tout en posant la question cruciale : jusqu’où est-on prêt à aller pour se libérer de son propre poids de culpabilité ? Avec son atmosphère tendue et une intrigue au suspense haletant, Juré n°2 promet de captiver les spectateurs et de marquer l’histoire de la filmographie d’Eastwood.

1978. Depuis trois ans, le Cambodge, devenu Kampuchéa démocratique, est sous le joug de Pol Pot et ses Khmers rouges. Le pays est économiquement exsangue, et près de deux millions de Cambodgiens ont péri dans un génocide encore tu. 

Trois Français ont accepté l’invitation du régime et espèrent obtenir un entretien exclusif avec Pol Pot : une journaliste familière du pays, un reporter photographe et un intellectuel sympathisant de l’idéologie révolutionnaire. 

Mais la réalité qu’ils perçoivent sous la propagande et le traitement qu’on leur réserve va vont peu à peu faire basculer les certitudes de chacun.

Challenger, le nouveau film de Varante Soudjian, embarque les spectateurs dans une aventure à la fois hilarante et pleine de tension.  Cette comédie raconte l'histoire d'un homme ordinaire qui se retrouve embarqué malgré lui dans un jeu de télé-réalité où chaque défi est plus extrême que le précédent. Le personnage principal, n’a d’autre choix que de relever des défis de plus en plus risqués pour pouvoir toucher le gros lot.

Le réalisateur, connu pour ses comédies dynamiques et décapantes, réussit ici à allier humour et suspense, donnant au public une expérience inédite. Les critiques saluent le film pour sa capacité à parodier l'obsession contemporaine pour la télé-réalité et la culture de l'adrénaline, tout en offrant des moments d'humour grinçant et des dialogues percutants. La complicité entre Alban Ivanov et Audrey Pirault, dans le rôle de son acolyte, ajoute une touche de sincérité qui contraste avec le chaos ambiant. Quant à Soso Maness, sa performance apporte un caractère brut et décalé à cette comédie atypique.

Réalisé par Guillaume Nicloux, le film explore les frontières entre la fiction et la réalité avec un humour grinçant. Dans ce film inattendu, Blanche Gardin incarne elle-même aux côtés de Michel Houellebecq, tous deux dans un rôle qui fait écho à leur personnalité publique tout en jouant sur leurs contrastes. L’histoire prend une tournure singulière alors que Gardin et Houellebecq, figures connues pour leurs réflexions sur la société et leurs attitudes souvent cyniques, se retrouvent plongés dans des situations absurdes et dérangeantes.

Nicloux, déjà habitué des collaborations avec Houellebecq, utilise l’humour noir pour brouiller les lignes entre le personnage et l’individu, rendant chaque scène plus intrigante et décalée. La presse salue l’approche unique de Nicloux, qui parvient à créer une dynamique aussi captivante qu’inconfortable entre Gardin et Houellebecq. Le film est décrit comme une "mise en abîme" du quotidien, jouant sur la gêne et l’absurde pour capturer les nuances de la condition humaine, un peu à la manière de certains travaux de Houellebecq lui-même.

Riverboom mêle documentaire et comédie en explorant les aventures décalées de l’équipe de Riverboom, un collectif de photojournalistes qui parcourt le monde avec humour et audace. 

Le film suit Claude Baechtold, accompagné de Paolo Woods et Serge Michel, dans une odyssée où la réalité du photojournalisme croise l’absurde des situations et le charme de l’improvisation. À travers les paysages, les rencontres et les anecdotes inoubliables, Riverboom apporte un regard ludique sur les voyages et l’engagement de ces photographes atypiques.

La presse salue souvent l’originalité de Baechtold, qui réussit à capturer l’essence de l’exploration tout en soulignant l’humour de ses protagonistes. Entre les moments drôles et les instants plus profonds, le film propose une immersion qui célèbre autant les images capturées que les liens humains derrière chaque cliché. Une œuvre idéale pour les amateurs d’aventure, de photographie et de récits non conventionnels.

Réalisé par Axel Danielson et Maximilien Van Aertryck, ce film plonge le public dans un voyage unique à travers l'histoire et l'impact des images. Ce documentaire original aborde l'évolution de la photographie et des médias visuels, en examinant comment l'image a façonné notre perception du monde. En partant des premières photographies jusqu'aux vidéos virales, Fantastic Machine explore l'obsession humaine pour la captation visuelle et questionne l'influence des images sur nos vies, nos choix, et notre manière de comprendre la réalité.

Avec une dose d'humour noir, les réalisateurs nous entraînent dans une réflexion sur notre époque hyper-connectée et visuellement saturée. Les critiques saluent ce documentaire pour sa capacité à équilibrer analyse et divertissement, tout en mettant en lumière des questions essentielles sur notre rapport aux images dans la société contemporaine. Le style visuel et l'approche narrative de Danielson et Van Aertryck offrent une perspective nouvelle et fascinante, nous amenant à questionner ce que nous voyons et ce que cela signifie pour nous en tant qu'êtres humains.

Ce long-métrage raconte l’histoire d’un personnage isolé qui traverse des paysages spectaculaires et changeants, illustrant la quête de survie et de découverte face à une nature à la fois sublime et impitoyable.

Sans dialogues, “Flow” utilise une bande-son hypnotique pour guider le spectateur à travers des séquences visuelles époustouflantes, où chaque scène et chaque son évoquent une émotion, un rythme, un souffle de liberté.

Après son film précédent Away, Gints Zilbalodis continue d’affiner sa technique d’animation et de narration minimaliste. La critique souligne souvent l’originalité de son approche visuelle, qui mélange des éléments de contemplation méditative et d'action. L’atmosphère énigmatique et la direction artistique singulière de Zilbalodis créent une ambiance magnétique, faisant de “Flow” une œuvre d’art animée qui questionne notre rapport à la solitude, à la nature et au mouvement. 

Si vous êtes prêt pour une aventure sensorielle hors des sentiers battus, “Flow” est une invitation à vous perdre dans le calme et la beauté d’un monde imaginaire.

Réalisé par Parker Finn, revient avec son ambiance glaçante et une tension psychologique exacerbée. Après le succès du premier opus, qui a captivé le public avec son exploration de la peur sous une forme presque contagieuse, ce nouveau chapitre promet de nous replonger dans un monde où le sourire, loin d’être un signe de bonheur, devient l’incarnation même de l’horreur.

Naomi Scott, Rosemarie DeWitt et Lukas Gage rejoignent l’univers sombre de Finn, apportant chacun une intensité particulière à leurs personnages, confrontés à une terreur qui s’infiltre dans les esprits. Fidèle à son style, Finn distille une angoisse grandissante, tout en explorant les thèmes de la transmission de la peur et des traumas psychologiques. Des critiques louent déjà l’atmosphère oppressante du film et sa capacité à maintenir une tension presque insoutenable, tout en donnant aux spectateurs des frissons qui marquent longtemps après la séance. Un thriller-horreur qui s’annonce incontournable pour les amateurs du genre.