Sorties de la semaine du 25.06.2025

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23 juin 2025 | Meryl Moser, directrice

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F1 LE FILM

Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle, Monthey, Martigny, Montreux, Orbe et Vevey

Adrénaline et vitesse au cœur de la piste.

Joseph Kosinski signe un film spectaculaire qui plonge les spectateurs dans l’univers haletant de la Formule 1, avec Brad Pitt dans le rôle de Sonny Hayes, un ancien champion ramené aux commandes pour encadrer un jeune pilote prodige, Joshua "Noah" Pearce (Damson Idris).

Produit par Lewis Hamilton et Jerry Bruckheimer, et bénéficiant d’un accès inédit aux coulisses réelles des Grands Prix, le film brouille la frontière entre fiction et réalité.

Tourné pendant la saison 2024, y compris lors de la course de Silverstone avec une monoplace modifiée, F1 offre des scènes de pilotage filmées de l’intérieur grâce à la voiture APXGP, illustrant la technicité et la tension inhérentes au sport.

Brad Pitt, pilote aguerri pour l’occasion, incarne un personnage mûr et volontaire, dont la rédemption personnelle s’inscrit dans sa relation avec le rookie interprété par Damson Idris.

Côté ambiance, la musique signée Hans Zimmer fusionne avec les images tournées au cœur des circuits, de Bahreïn à Abu Dhabi, pour créer une immersion sensorielle totale.

Les premiers retours saluent la qualité visuelle, la tension dramatique et l’alliance entre le cinéma hollywoodien et le monde du sport automobile.

Avec F1, Joseph Kosinski propose une comédie dramatique sportive au rythme soutenu, destinée à conquérir aussi bien les passionnés de course que le grand public, tout en renforçant l’attrait international du championnat automobile.

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M3GAN 2.0

Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle et Vevey

Une poupée encore plus mortelle.

M3GAN 2.0 marque le retour terrifiant mais savoureux de la poupée androïde. Là où l’original misait sur une horreur underground à petit budget, ce deuxième opus explore un monde élargi d’IA avec des enjeux plus grands.

Deux ans après sa destruction, M3GAN est désormais reprogrammée pour affronter AMELIA, un robot militaire autonome créé à partir de sa technologie et devenu hors de contrôle. Elle revient pour protéger Cady, une adolescente en pleine rébellion, et épauler sa tante Gemma, maintenant auteure et militante pour la régulation de l'IA

L’un des défis originaux du premier film était l’incarnation dérangeante de M3GAN, jouée par Amie Donald en personne, une danseuse surdouée capable de gestes mécaniques troublants, un objectif visuel voulu par Johnstone pour semer le doute entre poupée réelle et robot.

Cette suite pousse l’univers plus loin. Le réalisateur révèle que des idées non exploitées dans le premier volet ont été repensées pour étendre la narration dans un cadre plus vaste sans perdre l’esprit du premier film. On y découvre une poupée qui, en tant que "living doll", se pare de plusieurs looks, entre horreur et esthétique soignée.

Loin de rester figé dans le schéma de l’horreur pure, M3GAN 2.0 entremêle humour noir, action et réflexion sur l’intelligence artificielle. Les premières images et featurettes montrent une production plus ambitieuse, tout en conservant cette tonalité camp cultissime, toujours soutenue par la direction de Blumhouse et Atomic Monster

M3GAN 2.0 s’annonce ainsi comme une suite efficace et plus large, avec un ton exacerbé, des visuels plus sophistiqués, et une critique des dérives de la technologie. Idéal pour les amateurs de poupées tueuses, d’humour mordant et d’IA sous tension.

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13 JOURS 13 NUITS

Sortie dans les salles de cinéma d'Orbe et Vevey

Mission sauvetage en temps réel

Inspiré d’une histoire vraie, 13 jours 13 nuits de Martin Bourboulon suit la mission d’évacuation du commandant Mohamed Bida à Kaboul en août 2021, alors que les Talibans prennent la capitale. Aux côtés de Roschdy Zem et Lyna Khoudri, il se bat pour protéger des centaines d’Afghans jusqu’à l’aéroport, dans une course contre la montre haletante.

Ce thriller dramatique évite tout sensationnalisme pour rester fidèle à l’opération décrite dans le livre de Bida, évacuant les rescapés à bord d’un convoi négocié avec les insurgés.

Le tournage s’est déroulé au Maroc, où Casablanca et Kénitra ont servi de doubles crédibles à Kaboul. Le réalisateur explique avoir privilégié une caméra discrète et fluide pour transmettre la tension sans effets artificiels.

Roschdy Zem, choisi avant même l’écriture du scénario, incarne Bida avec intensité : « Ce n’est pas un projet qu’on laisse passer », confie-t-il, renforçant le poids émotionnel du récit. La participation d’acteurs afghans, débutants, a enrichi l’authenticité des scènes, leurs vécus ayant influencé dialogues et mise en scène.

13 jours 13 nuits a été salué pour sa sobriété, sa justesse et son respect des faits. Les critiques évoquent un film sobre, tendu, porté par la justesse de ses acteurs et la précision de sa mise en scène.
Ce thriller poignant plonge le spectateur au cœur d’une mission humaine, technique et politique, rappelant que, derrière chaque opération, se jouent des vies.

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AMÉLIE ET LA MÉTAPHYSIQUE DES TUBES

Sortie dans les salles de cinéma d'Orbe et Vevey

Regards d’enfance suspendus.

Plongée sensible au cœur de l’enfance, Amélie et la métaphysique des tubes transpose avec poésie le premier roman autobiographique d’Amélie Nothomb. À travers le regard d’une petite fille belge vivant ses trois premières années au Japon, le film explore entre onirisme et réalité, la magie de la découverte et le poids de la conscience qui s’éveille.

La narration se construit à hauteur d’enfant, avec délicatesse, suivant la petite fille dans ses émerveillements et ses premières émotions

Les réalisatrices, déjà active dans l’animation – notamment aux côtés de Rémi Chayé (Le Petit Prince) – signent leur premier long métrage, avec un parti pris graphique affirmé : couleurs pastels, formes rondes, décors inspirés du Japon des années 60–70, mêlant numérisation et aquarelle pour évoquer un monde vu à travers les yeux d’un enfant.

Sur le plan thématique, le film met en lumière l’éveil au monde, la relation fusionnelle avec une nourrice japonaise, et l’entrée dans un univers où bonheur et tragédie se côtoient. La construction narrative se déploie en quatre saisons, renforçant la sensation d’un passage du temps suspendu.

Amélie Nothomb a donné carte blanche aux autrices, séduite par les premiers visuels créés pour le projet dans ses années d’études. Liane-Cho Han, alors âgé de 19 ans, avait déjà fait germer l’idée au travers d’un pilote présenté à Annecy en 2023.  Par ailleurs, la reconstitution minutieuse de Kobe, ville natale de l’auteure, s’est appuyée sur la mémoire du roman et des modèles 3D, la demeure d’Amélie n’existant plus physiquement.

Le film se distingue également par le soin apporté à la voix-off, reconstituée à partir de plusieurs comédiennes pour recréer le timbre authentique d’une enfant de deux ans et demi, offrant ainsi une immédiateté sensorielle rare.

Avec Amélie et la métaphysique des tubes, l’animation française signe une œuvre délicate et contemplative, à la fois fidèle et créative, qui capte l’essence d’un roman culte tout en affirmant une identité visuelle forte et personnelle.

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KNEECAP

Sortie dans les salles de cinéma de Vevey

Un hip‑hop engagé et rebelle.

Né de Belfast, élevé en Gaélique et chauffé à bloc, Kneecap est le premier film biographique du trio irlandais du même nom, mis en scène par Rich Peppiatt.

Le film suit l’ascension de Liam, Naoise et JJ, devenus respectivement Mo Chara, Móglaí Bap et DJ Próvaí, qui décident de rapper en irlandais, une langue minoritaire, pour dénoncer le conformisme politique et faire renaître leur culture. Le récit démarre dans un commissariat, où Liam refuse de parler anglais : JJ, professeur d’irlandais, intervient comme traducteur… et les deux futurs complices décident de créer un groupe unique et provocateur.

Basé sur leur propre parcours, le trio se joue lui-même, et la présence de Michael Fassbender en père paramilitaire duplique la tension familiale, ajoutant un regard plus adulte au récit. Les scènes de rap, déchaînées et carrées, contrastent avec des passages plus documentaires sur la vie à Belfast : drogues, militantisme, humour noir, solidarité, le tout filmé dans un style frénétique ponctué d’animations, de ralentis et de voix off piquantes rappelant Trainspotting.

La dimension politique du film est frappante : les hommes usent de la langue irlandaise comme arme culturelle. On sent l’impact d’un acte simple, refuser d’en parler, sur la conscience identitaire de tout un peuple.

Acclamé à Sundance (prix du public NEXT) puis en festivals irlandais, Kneecap est considéré comme un des films les plus vibrants et originaux de l’année, salué pour son énergie irrésistible et sa sincérité brute.

Enfin, la narration assume son mélange de documentaire et fiction, avec humour et fracas, et rappelle efficacement que la culture survit lorsqu’on ose la défendre en paroles et en actes.

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