Sorties de la semaine | 20.08.2025

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18 août 2025 | Meryl Moser, directrice

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KARATÉ KID LEGENDS

Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle, Martigny, Montreux, Orbe et Vevey

De l’élève à la légende.


Li Fong (Ben Wang), un prodige du kung-fu de Pékin, déménage à New York avec sa mère après une tragédie familiale. Dans sa nouvelle école, il se lie d'amitié avec Mia Lipani et son père, mais se retrouve rapidement confronté à Conor Day, un champion de karaté local. Pour se défendre, Li participe à un tournoi de karaté, où il reçoit l'aide de son mentor, M. Han (Jackie Chan), et de Daniel LaRusso (Ralph Macchio), le légendaire Karaté Kid. En combinant kung-fu et karaté, Li se prépare à son plus grand défi..

Réalisé par Jonathan Entwistle et scénarisé par Rob Lieber, ce sixième opus s'inscrit après le reboot de 2010 et la série Cobra Kai, tout en introduisant une nouvelle génération d'arts martiaux.

Karaté Kid: Legends offre une belle fusion entre tradition et innovation, tout en rendant hommage aux personnages emblématiques de la saga. Que vous soyez un fan de longue date ou un nouveau venu, ce film propose une aventure captivante pleine de valeurs

#KarateKidLegends #CobraKai #JackieChan #RalphMacchio #MartialArts

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VALEUR SENTIMENTALE

Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle, Martigny, Monthey, Orbe et Vevey

Grand Prix du Jury Cannes 2025 !


Et si l’on tentait de réparer une famille en tournant un film, dans la maison de l’enfance, là où tout a commencé ? Avec Valeur sentimentale, Joachim Trier retrouve la veine intime qui a marqué Julie (en 12 chapitres), tout en s’aventurant sur un terrain délicat : l’héritage, ce qu’on en fait, et ce qu’il nous fait.

Après la disparition de leur mère, Nora (formidable Renate Reinsve) et Agnes (Inga Ibsdotter Lilleaas) se retrouvent face à leur père, Gustav (Stellan Skarsgård), cinéaste prestigieux mais absent. Il revient avec un projet : tourner un long métrage inspiré de l’histoire de sa propre mère, marquée par la violence de la guerre. L’idée est de filmer dans la maison familiale, comme pour recoller les morceaux. Nora refuse d’y jouer, et c’est une actrice venue d’Hollywood (Elle Fanning) qui est pressentie. Le cinéma s’invite alors au cœur de la vie privée : souvenirs, non-dits et loyautés s’entrechoquent, sans éclat inutile, mais avec une tension sourde.

Trier et son coscénariste Eskil Vogt tissent un récit où l’on passe, avec naturel, du quotidien à la mise en scène : scènes de répétitions, éclats de mémoire, gestes de travail sur un plateau… Ce « film dans le film » interroge subtilement ce que l’art répare — et ce qu’il ravive. La mise en scène reste précise, posée, attentive aux visages ; elle cherche moins l’effet que l’écoute. On y retrouve un humour discret, parfois ironique, qui allège les angles les plus douloureux et laisse une place à la tendresse.

Côté interprétation, le trio Reinsve/Skarsgård/Lilleaas porte le film : une fille qui a bâti sa vie loin du foyer, un père qui confond parfois l’œuvre et l’amour, une sœur qui s’est protégée dans une forme de stabilité. Elle Fanning apporte un contrepoint intéressant : présence extérieure, regard neuf sur un passé qui colle aux murs. L’ensemble compose un portrait de famille nuancé, où les contradictions coexistent sans qu’on force la note.

Présenté en Compétition officielle à Cannes 2025, le film a reçu un accueil chaleureux et le Grand Prix du jury. La presse y a vu un récit sensible sur la filiation et la mémoire, parfois jugé plus retenu que le précédent long métrage de Trier, mais justement précieux par sa modestie et sa tenue. On y parle de transmission, de la responsabilité des artistes, de ce que l’on doit — ou pas — à ceux qu’on aime.

Valeur sentimentale ne cherche pas la démonstration : il avance par petites touches, laisse de l’espace aux silences, et propose un chemin de réconciliation qui n’efface rien. Un film qui regarde les êtres à hauteur humaine — et qui, sans fracas, reste en tête longtemps après la séance.

#SentimentalValue #JoachimTrie #Cannes2025

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ALPHA

Sortie dans les salles de cinéma de Monthey, Orbe et Vevey

Une chronique de la peur et de l’attachement, à hauteur de corps.


Au Havre, dans les années 1980, une rumeur colle à la peau d’une collégienne : Alpha. Un tatouage qui saigne, une mère médecin confrontée chaque jour à des malades isolés, un oncle aimé (Tahar Rahim) qui décline… Julia Ducournau choisit les gestes, les textures, les regards plutôt que les grands effets. Ses images glissent du quotidien à l’allégorie – ces corps qui semblent devenir des effigies, comme si la société préférait figer plutôt que regarder. On pense à Grave et Titane pour l’attention au corps, mais ici, la mise en scène se fait plus droite, presque clinique, portée par la photo de Ruben Impens et une musique qui accompagne sans appuyer.

Golshifteh Farahani impose une mère aux nerfs à vif, retenue par le soin et par la peur. Mélissa Boros donne à l’adolescente un mélange de fierté et d’effroi, tandis que Tahar Rahim incarne un frère/mentor fragile, amaigri pour le rôle, dont la présence aimante fissure les silences familiaux. Le film observe la stigmatisation, l’ignorance, et la façon dont les liens tentent malgré tout de tenir. On y retrouve ce que le cinéma de Ducournau sait faire de plus juste : prêter l’oreille aux métamorphoses intérieures, sans discours appuyé.

Présenté en Compétition à Cannes 2025, Alpha a suscité des avis partagés : certains critiques saluent l’ambition et l’intensité du trio d’acteurs, d’autres y voient un récit heurté. Reste une proposition forte, qui rappelle l’époque où la peur d’une maladie contaminait autant les relations que les corps — et qui interroge, sans moralisme, notre manière d’aimer quand l’inquiétude gagne tout.

À découvrir pour la précision de sa mise en scène, l’interprétation habitée de ses acteurs et cette façon rare de parler de la peur — sans hausser la voix.

#AlphaLeFilm #FilmFrancais #Chronique #PeurEtAttachement #Annees80 #Arthouse

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LA NUIT DES CLOWNS

Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle

Quand la mascotte d’hier devient l’effroi d’aujourd’hui...


Un bled du Midwest qui se vide, une usine de sirop de maïs partie en fumée, et un symbole de réussite — Frendo, le clown — qui revient hanter les nuits. Quinn Maybrook (la très juste Katie Douglas) vient d’emménager avec son père pour repartir à zéro. Elle découvre une communauté à cran, divisée entre anciens et nouveaux, adultes qui sermonnent et ados qui encaissent. C’est là que le masque souriant ressurgit dans les champs de maïs, comme si la colère du village avait trouvé un visage.

Aux commandes, Eli Craig — qu’on connaît pour l’énergie maligne de Tucker & Dale vs. Evil — adapte le roman à succès d’Adam Cesare. Il signe un slasher franc du collier, qui tire sa force de ce qu’il raconte entre deux sursauts : la peur d’un déclin, la tentation du bouc émissaire, ces petites règles de « bon sens » qui virent au règlement de comptes. Le film navigue sans lourdeur entre pur plaisir de genre (poursuites dans les rangées, cabanes branlantes, silos qui résonnent) et petite musique sociale, assez claire pour qu’on l’entende, assez discrète pour qu’on n’ait pas l’impression de recevoir une leçon.

Le casting, solide, apporte du grain : Carson MacCormac, Aaron Abrams, Kevin Durand et Will Sasso enrichissent la galerie locale, chacun avec sa manière de tendre le fil dramatique — bravade, inquiétude, humour en contrebande. Les scènes de nuit sont lisibles, les mises à mort inventives sans complaisance, et l’ensemble va à l’essentiel (1h36), comme un tour de foire bien rythmé où chaque stand a sa surprise.

Présenté en première à SXSW 2025 puis en salles au printemps, le film a trouvé son public. La presse spécialisée salue un retour au slasher simple et efficace, quand d’autres jugent l’exercice déjà-vu ; au milieu, un consensus raisonnable : ça ne réinvente pas la roue, mais ça fait le job avec nerf. Pour qui aime les frissons à l’ancienne, un peu de malice et des champs de maïs qui bruissent, l’entrée est recommandée.

#ClownInACornfield #FilmHorreur #SlasherMovie #Frissons #HorrorNight #JumpScare

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