Sorties de la semaine du 18.06.2025


THE LIFE OF CHUCK
Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle, Monthey, Martigny, Montreux, Orbe, La Sarraz et Vevey
Un homme ordinaire, une histoire extraordinaire.
Dans The Life of Chuck, Mike Flanagan transpose avec délicatesse la nouvelle de Stephen King en une méditation cinématographique sur l’existence, la mort et la mémoire. Il a remporté le Prix du Public à Toronto en 2024.
Le film retrace à rebours la vie de Charles "Chuck" Krantz, comptable passionné de danse, incarné par Tom Hiddleston, dont l'existence s’éteint à 39 ans, alors que l’univers semble vaciller.
Les trois chapitres du film, chacun ancré dans une époque différente de la vie de Chuck, s’enchaînent de façon inversée — un hommage assumé à la construction littéraire imaginée par King. Chaque segment adopte une esthétique et un format d’image propre (1.85:1, 2.0:1, 2.39:1), rendant visible l’évolution à rebours de l’existence du personnage. Flanagan a confié que cette structure non linéaire renforçait la charge émotionnelle : « Dans l’ordre chronologique, l’histoire aurait perdu de sa puissance. »
L’un des défis majeurs du tournage a été de donner cohérence à ces trois segments très différents. Chaque chapitre dispose de son propre casting, de son propre ton et de son propre rythme, tout en contribuant à une narration globale. « À la fin du deuxième acte, on avait l’impression d’avoir terminé un film. Puis on tournait avec une autre équipe. Une expérience unique », se souvient le réalisateur.
Côté critiques, The Life of Chuck séduit par son humanité : Rotten Tomatoes affiche un solide 81 %, salué comme « la meilleur adaptation de Stephen King » et une « célébration de la vie » dans la presse anglo-saxonne.
Flanagan, reconnu pour ses adaptations précédentes (Doctor Sleep, The Haunting of Hill House), propose ici un récit porteur d’un message universel : vivre pleinement malgré l’inéluctable.
The Life of Chuck se révèle ainsi à la croisée du drame, du fantastique et de la science‑fiction, invitant à une réflexion douce et poétique sur le sens de la vie, portée par des performances sincères et une narration inventive. Un film audacieux et intime, salué dans les festivals pour sa narration originale et ses performances nuancées.

ELIO
Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle, Martigny, Montreux et Vevey
Un voyage sidéral tout en émotions.
Dans Elio, Pixar nous emmène dans une aventure tendre où l’imaginaire d’un jeune garçon rencontre l’immensité de l’univers.
On y suit Elio Solis, un garçon de onze ans passionné par l’espace, projeté malgré lui au sein du « Communiverse », où il est pris pour l’ambassadeur de la Terre.
Forcé de naviguer parmi des extraterrestres originaux – tels que Glordon, inspiré d’insectes microscopiques, il découvre sa valeur au-delà des étoiles.
Elio aborde avec finesse des sujets forts : la solitude, la quête d’identité, l’inclusion. Les premiers retours insistent sur la dimension émotionnelle du film avec des visuels « pop » et hypnotisants, comparés aux plus belles œuvres de Pixar.
Le graphisme du Communiverse, inspiré par la macro-photographie et la microfaune, incarne un parti pris visuel original et poétique, tandis que la bande-son de Rob Simonsen accompagne ce récit entre rêve et réalité.
Avec Elio, Pixar signe un récit familial et universel, à la fois drôle, profond et visuellement audacieux. Une invitation à croire au pouvoir des rêves, à hauteur d’enfant… et d’astronaute en herbe.

AVIGNON
Sortie dans les salles de cinéma de Martigny et Vevey
Théâtre, cœur et quiproquos.
Stéphane, un comédien dont la carrière stagne, débarque à Avignon avec sa troupe pour monter une pièce de boulevard. Là, il retrouve Fanny, actrice confirmée, et, sous le charme, se lance dans un mensonge : il prétend jouer dans Le Cid au prestigieux Théâtre du Chêne‑Noir pour l’impressionner, mais très vite, cette supercherie le dépasse.
Le tournage, mené pendant l’été 2024, a capturé l’ambiance propre au Palais des Papes et aux ruelles mythiques de la Cité des Papes, conférant au récit une authenticité palpable.
La comédie romantique s’articule autour du thème universel du paraître et de la quête de reconnaissance, dans un cadre singulier : le Festival d’Avignon. Le quiproquo, mêlé à la romanesque atmosphère estivale, offre autant de moments tendres et humoristiques que de réflexions sur le milieu théâtral.
Présenté en janvier 2025 au Festival de l’Alpe‑d’Huez, Avignon a remporté le Grand Prix, le Prix Coup de cœur des Alpes et le Prix Canal + du meilleur film, une consécration rapide saluant son ton juste et son efficacité comique.
La presse évoque un film « plein de grâce, d’émotion et de rires », avec un casting loué pour sa sincérité, Baptiste Lecaplain est jugé « bluffant de vérité », Elisa Erka « ensorcelle la caméra ».
Enjoué et soigné, le film rend un bel hommage à la ville d’Avignon et à l’effervescence de son festival. Il entraîne les spectateurs dans une romance légère, où l’artifice se frotte au cœur, pour une comédie teintée de sensibilité.

28 ANS PLUS TARD
Sortie dans les salles de cinéma d'Aigle, Montreux et Vevey
Survivre, encore et toujours.
28 ans plus tard, réalisé par Danny Boyle et écrit par Alex Garland, marque le retour intense de la saga zombie initiée en 2002 (28 Jours plus tard).
Vingt-huit ans après l’effondrement de la société britannique, un groupe de survivants vit reclus sur une île sécurisée, jusqu’à ce qu’un duo père-fils décide de s’aventurer sur le continent, dévoilant un monde transformé par la rage.
La bande-annonce, tournée en partie à l’iPhone sur un fond lugubre : tours de crânes, tombes en feu, a déjà marqué les esprits en utilisant un enregistrement de 1915 d’un poème de Kipling, conférant une atmosphère étrange et envoûtante.
Tourné dans le nord de l’Angleterre (Northumberland, île de Lindisfarne, Yorkshire) avec la photographie maîtrisée d’Anthony Dod Mantle, le film dresse un portrait graphique et oppressant d’un monde post-apocalyptique.
La musique, œuvre de Young Fathers, accompagne cette immersion sombre.
28 ans plus tard relance la trilogie avec un regard nouveau, mêlant tensions humaines, questionnements sociétaux et horreur viscérale. Un spectacle à la fois terrifiant et réfléchi, qui ouvre la voie à la suite déjà prévue (The Bone Temple, 2026).